Les deux classes de troisième ont participé au festival de cinéma qui se déroulait au polygone à Béziers le vendredi 19 janvier. Les élèves ont pu voir le film « comme un lion » qui raconte l’histoire vraie d’un footballeur :
Il raconte le destin de Mitri, jeune footballeur sénégalais de 15 ans qui arrive en France pour faire des essais dans un club. Mais se retrouve à la rue, victime d’une escroquerie et d’un faux agent sportif. Le film, écrit et réalisé par Samuen Collardey (L’apprenti) ne devait pas traiter de ce sujet jusqu’à ce qu’un jeune sportif timide raconte au réalisateur sa triste histoire vraie au centre de formation du cub de foot de Sochaux. Samuel Collardey : « Je voulais au départ me servir du foot pour faire le portrait d’un jeune des classes populaires […] Il y a eu cette rencontre avec un jeune sénégalais au FC Sochaux qui m’a raconté toute son histoire, qui est à peu près celle du film.«
Le jeune footballeur qui a inspiré l’histoire de Comme un lion vivait à Saint-Louis, une des plus grandes villes du Sénégal. Samuel Collardey explique : « Dans la rue, il s’est fait repérer par un agent plus ou moins véreux qui lui a fait croire qu’il allait intégrer un club en France. Arrivé à Paris, le même agent l’a abandonné. Il a vécu […] pendant deux ans avec l’aide de la communauté africaine. » L’adolescent est bientôt placé en foyer par les services sociaux. Coup de chance, l’assistante sociale qui gère son dossier l’inscrit dans un petit club de foot pour l’occuper le week-end. Samuel Collardey : « Il a rencontré un coach qui l’a aidé à décrocher des essais à Sochaux.«
Sauvé par le ballon, le jeune homme, finalement devenu footballeur amateur, a préféré garder l’anonymat. Son histoire n’est pas isolée. Samuel Collardey s’est rendu compte qu’environ 400 ados africains viennent en France chaque année pour faire des essais. Certains — heureusement pas tous — se font escroquer comme le jeune homme qui a inspiré l’histoire du film. Samuel Collardey a pu d’ailleurs toucher du doigt le problème en personne. Parti au Sénégal pour trouver son jeune interprète (Mytri Attal) qu’il voulait amateur, il raconte : « J’ai sillonné les rues et les terrains de foot. […] les gamins remarquant ce « toubab » (blanc) présent dès qu’il y avait un ballon ont crû que j’étais un agent. Ils étaient tous à me tourner autour pour que je les emmène en France.«
Ce film a permis aux élèves de se rendre compte de la situation des africains. Ce festival a été aussi l’occasion pour quatre élèves de seconde (Charlène, Anaïs, Chloé et Enzo) de participer à l’encadrement des classes de maternelle qui ont aussi participé à l’évènement.